Vendredi, à 48 heures de la fin du mandat du Président Martelly, plusieurs dizaines de personnes lourdement armées en treillis militaires se revendiquant de l’ancienne Forces Armées d’Haïti (FAd’H) ont parcouru en moto et en pickup les rues de Port-au-Prince et de Delmas. Une présence qui a crée plusieurs mouvements de Read More
Vendredi, à 48 heures de la fin du mandat du Président Martelly, plusieurs dizaines de personnes lourdement armées en treillis militaires se revendiquant de l’ancienne Forces Armées d’Haïti (FAd’H) ont parcouru en moto et en pickup les rues de Port-au-Prince et de Delmas. Une présence qui a crée plusieurs mouvements de paniques dans la population qui craint l’intervention de Guy Philippe, le leader du Front de Reconstruction Nationale (FRN) et chef de l’insurrection anti-Aristide en 2004, qui a lancé récemment un appel à ses partisans à résister aux « anarchistes » affirmant « Nous devons tout faire pour éviter le chaos dans le pays et je suis prêt à lutter contre l’anarchie
Après avoir traversé une manifestions pro-gouvernementale où les manifestants scandaient sur leur passage « Men lame a » les militaires se sont trouvés à la rue Capois en face de manifestants de l’opposition qui leur lançaient des pierres.
Alors que ces soldats parcouraient le centre-ville, une foule de manifestants ont lynché un homme à mort avec des pierres. La victime identifiée comme Raphaël Néro Ciceron, portait des vêtements de style militaire et les manifestants l’accusaient d’être un membre de l’armée dissoute en 1995.
Toutefois, quelques heures après ce dramatique incident, le Ministère de la Défense a démenti l’appartenance de la victime aux anciennes forces armées d’Haïti et déclaré « Le Ministère de la Défense informe tous ceux à qui il appartient de savoir, que le Citoyen Raphaël Néro Ciceron, âge de 78 ans assassiné au Champ de mars, vendredi 5 février 2016, à cause de son accoutrement milliaire, ne figure nulle part dans les registres du Bureau de Gestion des Militaires Démobilisés (BGMO). »