C’est avec un discours, plutôt violent, que les manifestants de l’opposition ont protesté dans les rues de Port-au-Prince, ce jeudi 8 janvier 2015, tout en s’exprimant pour « la guerre civile, l’incendie des enceintes du parlement », a observé l’agence en ligne AlterPresse.
C’est avec un discours, plutôt violent, que les manifestants de l’opposition ont protesté dans les rues de Port-au-Prince, ce jeudi 8 janvier 2015, tout en s’exprimant pour « la guerre civile, l’incendie des enceintes du parlement », a observé l’agence en ligne AlterPresse.
« Nous préférons la guerre civile … l’incendie du parlement … à la négociation », ont scandé les manifestants sur une bonne partie de leur parcours.
Le mot d’ordre reste le même : le départ du président Joseph Michel Martelly du pouvoir.
« Il doit partir, il faut que Martelly parte », ont-ils crié.
Cordes en mains, les protestataires souhaitent que Michel Martelly et tous les membres de son équipe soient arrêtés et emprisonnés avant le 12 janvier 2015.
« Ligoter (arrêter), il faut ligoter Martelly : il a fait trop de gabegies dans le pays », ont déclaré les manifestants.
« Ce sont des propos de manifestants isolés, qui ne reflètent pas la position de la table de concertation », argumente Turneb Delpé, porte-parole du Mouvement patriotique de l’opposition démocratique (Mopod), interrogé par AlterPresse sur les expressions de violence, enregistrées au cours de la manifestation du 8 janvier 2015.
Le Mopod ne reconnaît pas les négociations de Martelly avec les parlementaires et certains responsables politiques.
« Ce n’est pas avec les manifestants que Martelly négocie », ajoute Delpé, qui voit dans les démonstrations de rues la meilleure méthode pour aboutir au départ de Martelly.
Une position, partagée par Louis Gérald Gilles, ancien sénateur du parti Fanmi lavalas, présent dans la manifestation.
C’est « à travers la mobilisation que le peuple doit trouver ce qu’il cherche », avance Gilles.
La manifestation de la journée du jeudi 8 janvier 2015 a commencé au boulevard La Saline, a traversé le quartier du Bel Air avant d’aboutir devant le parlement (au boulevard La Saline).
Cette journée de mobilisation, organisée par la table de concertation regroupant le Mopod, la plateforme politique Pitit Dessalin et d’autres mouvances (lavalas), a pris fin dans l’aire du Champ-de-Mars (à proximité des ruines du palais présidentiel et de la faculté d’ethnologie), avec des balles en caoutchouc tirées par des agents de la police nationale sur les manifestants.
Il y aurait des blessés, selon le Mopod.