Suite à son élection, le 30 novembre dernier comme Secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie, Michaëlle Jean, met fin ce vendredi 19 décembre, à sa mission d’Envoyée spéciale pour Haïti… Suite à son élection, le 30 novembre dernier comme Secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) http://www.haitilibre.com/article-12624-haiti-politique-michaelle-jean-succede-a-abdou-diouf-a-la-tete-de-l-oif.html , Michaëlle Jean, met fin ce vendredi 19 décembre, à sa mission d’Envoyée spéciale pour Haïti, que lui avait confiée Mme Irina Bokova, Directrice Générale de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO)
Au terme de son mandat de quatre ans, Michaëlle Jean tient à témoigner de tout ce qui a été accompli depuis le séisme de 2010 « J’ai vu un pays profondément dévasté et endeuillé par 300,000 morts et où près d’un million et demi d’habitants se sont retrouvés sans logis. Je l’ai vu se remettre à espérer et à tout engager pour que la vie triomphe. Aujourd’hui plus de 92 % des sinistrés ont été relocalisés. Haïti a pris du mieux, mais il reste encore beaucoup à faire. »
Rappelons que dès son entrée en fonction en octobre 2010, Mme Jean a convié la communauté internationale à respecter les généreuses promesses d’aide manifestées après le séisme « Il fallait s’assurer que les engagements financiers pris lors de la réunion spéciale de l’ONU, en mars 2010, soient honorés et que la solidarité exprimée se traduise non pas dans la charité et l’assistanat, mais par un accompagnement stratégique et ciblé sur le long terme » a déclaré Michaëlle Jean.
Elle a aussi soutenu la démarche et les programmes de l’UNESCO, pour qu’ils s’arriment aux objectifs du gouvernement haïtien dans la réalisation du Plan d’action pour le relèvement et le développement du pays pour la refondation territoriale, institutionnelle, sociale et économique.
« Ce plan a guidé chacune de mes actions ainsi que la recherche de fonds et les partenaires que j’ai rassemblés autour de la refonte du système éducatif, la sauvegarde et la valorisation du riche patrimoine culturel et historique, la protection de l’environnement, la défense des droits humains, le renforcement de l’État de droit, l’aménagement territorial et la gestion des risques et désastres. Quant aux projets financés directement par ma mission, j’ai voulu qu’ils répondent au développement à long terme du pays, avec un souci d’appropriation par les haïtiennes et les haïtiens pour une vraie garantie de pérennité. »
Michaëlle Jean juge que les efforts consentis jusqu’à maintenant pour la reconstruction d’Haïti doivent être maintenus, par-delà les nombreuses difficultés de parcours « Tous les espoirs sont permis pour que la nation haïtienne renaisse à elle-même, à condition que la stabilité, le dialogue, le souci de l’intérêt général et une vraie concorde nationale soient au rendez-vous. Là est le perpétuel défi. »