Le rapport du RNDDH dans l’affaire opposant Madsen Clervoyant à Me Duclas Marcelin fait des gorges chaudes. L’homme de loi Edwin Coq, cité dans le document,… Le rapport du RNDDH dans l’affaire opposant Madsen Clervoyant à Me Duclas Marcelin fait des gorges chaudes. L’homme de loi Edwin Coq, cité dans le document, ne cache pas son indignation. «Le rapport du RNDDH est un rap. Il lui manque le P.O.R.T», s’est s’insurgé l’avocat de Madsen Clervoyant. Il critique la méthodologie du rapport du Réseau national de défense des droits humains qui ne tiendrait pas compte de tous les sons de cloche.
Très en colère, Me Edwin Coq assimile les membres du RNDDH à des “méchants” et des “apatrides”. «Il existe dans le pays certaines organisations bidon qui, au nom des droits humains, font de sales besognes afin de ternir l’image de paisibles citoyens au profit du Blanc qui souhaite prouver que tous les Haïtiens sont corrompus», a tempêté l’avocat.
Me Edwin Coq affirme avoir été contacté par un certain Joël Joanis en vue de défendre Madsen Clervoyant . «Je lui ai répondu avec plaisir moyennant qu’il respecte mes conditions en ce qui concerne mes honoraires en tant qu’avocat», a raconté Me Coq pour expliquer la façon dont il a été impliqué dans ce dossier. Arrivé aux Gonaïves le 20 ou le 21 mars, Me Edwin Coq, qui n’a pas le souvenir exact des dates, explique que le juge de paix en charge du dossier venait à peine d’auditionner Duclas Marcelin. Après avoir interrogé Stéphanie Polidor, à l’origine de la bagarre entre Madsen Clervoyant et Duclas Marcelin, le juge avait décidé de renvoyer le dossier au parquet du tribunal des Gonaïves, a raconté Me Edwin Coq, qui avait tenté en vain de le décourager.
Selon lui, il n’y avait pas matière. «Puisqu’il s’agissait d’un scandale public, le juge n’avait qu’à blâmer les concernés», explique l’avocat. Mais comme il était déjà 5h de l’après-midi, les prévenus étaient placés en garde à vue. Le lendemain en face du commissaire du gouvernement, Me Edwin Coq confie avoir une nouvelle fois tenté sans succès de le porter à se raviser. Dans son appréciation, le commissaire du gouvernement Me Enock Géné Génélus, ayant estimé qu’il y a association de malfaiteurs, tentative d’assassinat et voies de fait, avait décidé de renvoyer le dossier au cabinet d’instruction», rapporte le membre du barreau de Port-au-Prince, ajoutant qu’il ne pouvait rien à ce niveau.
«Lorsque le commissaire du gouvernement est saisi d’un dossier, le code d’instruction criminelle lui donne la latitude de la classer sans suite, de le renvoyer au tribunal correctionnel ou encore au cabinet d’instruction. Il est libre de choisir laquelle de ces voies suivre. En tant qu’avocat, je ne dispose d’aucun outil pour l’en empêcher», a précisé Me Edwin Coq, qui est tout de suite après revenu à Port-au-Prince.
Peu de temps de temps après, il indique avoir été appelé à nouveau par Joël Joanis en vue de préparer un protocole de désistement au profit de son client qui devait se rendre aux Etats-Unis. «Je lui ai fait comprendre que même si Madsen Clervoyant acceptait de faire une entente, ça ne voudrait pas dire qu’il serait relâché, le dossier étant au niveau du cabinet d’instruction», a répète l’avocat, ajoutant que le proche a malgré tout tenu mordicus.
«Sous l’insistance de Joël Joanis, j’ai préparé le rapport de désistement et soumis le document aux avocats de Me Duclas Marcelin», a fait savoir Me Coq, qui prétend n’avoir pas été au courant du montant que son client avait décidé de verser comme dommages et intérêts. «Je n’ai à aucun moment pris part à ces procédés», s’est défendu l’avocat, en ce qui a trait à la décision du commissaire du gouvernement d’autoriser que Madsen Clervoyant soit escorté à la banque pour faire un retrait de 40 000 dollars américains qui ont été versés à Me Duclas Marcelin. «Avocat de mon état, je sais que la signature de quelqu’un qui est en prison n’est pas valable. Je ne saurais participer à une telle chose»,a poursuivi Me Edwin Coq, qui s’est dit surpris des informations avancées par le RNDDH.