Suite à l’annonce dans les média du refus d’Haïti d’accepter un don de 756,000 doses de vaccin AstraZeneca d l’OMS, Lauré Adrien le Directeur Général du Ministère de la Santé a déclaré « C’est faux, Haïti n’a rejeté aucun vaccin…

Suite à l’annonce le 6 avril dernier dans les média du refus d’Haïti d’accepter un don de 756,000 doses de vaccin AstraZeneca proposé par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) via le mécanisme Covax, https://www.haitilibre.com/article-33423-haiti-flash-haiti-refuse-un-don-756-000-doses-du-vaccin-astrazeneca-de-l-oms.html Lauré Adrien le Directeur Général du Ministère de la Santé a déclaré « C’est faux, Haïti n’a rejeté aucun vaccin » tout en admettant que les autorités analysaient la meilleure option pour immuniser la population en tenant compte des particularités d’Haïti.

Toutefois, mercredi 7 avril, lors du Conseil de Gouvernement, la ministre de la Santé, Greta Roy Clément, à confirmé aux Ministres et au Premier Ministre Jouthe, avoir écrit à l’Alliance Gavi (alliance globale pour les vaccins et l’immunisation) afin de rejeter le don de l’OMS de vaccins AstraZeneca et de lui demander de remplacer celui-ci par un autre vaccin plus adapté au pays, mentionnant qu’il existe d’autres vaccins citant le vaccin Janssen (Ad26.COV2.S) de Johnson & Johnson, ou encore celui de Moderna…

À l’origine de ce refus, une dizaine de cas de thrombose (sur plus de 20 millions d’injections) qui serait lié au vaccin AstraZeneca mais dont le lien avec le vaccin n’a pas été formellement démontré.

Il faut noter que le vaccin Johnson & Johnson que privilégie Haïti (une seule injection et conservation a des températures ne nécessitant pas de congélateur spéciaux et aussi le plus cher des vaccins) n’est pas a l’abri d’effets indésirables. L’Agence européenne du médicament (EMA) a annoncé vendredi le lancement d’une étude approfondie sur ce vaccin produit par le groupe américain après 4 cas suspects de thromboses, dont un mortel, aux États-Unis (le vaccin produit par Johnson & Johnson est conçu sur le même principe que le sérum d’AstraZeneca).

Moderna n’échappe pas à la méfiance puisqu’au moins 23 cas graves font état d’effets indésirables après injection de la deuxième dose.

Mais au delà de ces quelques rares cas graves dont ils reste à prouver le lien avec les vaccins en cause, il ne faut pas oublier que les laboratoires à l’origine de ses vaccins se mènent dans l’ombre «une guerre sans merci» pour un marché planétaire de plusieurs milliards de dollars ou tout semble permis pour éliminer un concurrent.