Vendredi, plusieurs milliers de personnes ont manifesté pour exiger, une fois de plus, la démission du Premier Ministre Laurent Lamothe et du Président Michel Martelly…       Vendredi, plusieurs milliers de personnes ont manifesté pour exiger une fois de plus, la démission du Premier Ministre Laurent Lamothe et du Président Michel Martelly, qui devait s’adresser à la Nation dans la soirée pour faire connaître sa position sur les recommandations de la Commission Consultative http://www.haitilibre.com/article-12719-haiti-flash-je-suis-d-accord-avec-les-recommandations-qui-ont-ete-faites-dixit-michel-martelly.html

Des incidents violent ont éclaté près du Palais présidentiel lorsque les manifestants ont tenté de forcer le cordon de sécurité des agents du Corps d’Intervention et de Maintien d’Ordre (CIMO) et des casques bleu de la Minustah. Des rafales d’armes automatiques ont été tirées en l’air, par des policiers, tandis que des Casques bleus de l’ONU ont fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants. Un véhicule de la Minustah et des casques bleus a été la cible de jets de pierres de jeunes militants de l’opposition.

Parmis la foule de manifestants ont a pu remarqué entre autres Turneb Delpé (leader du MOPOD), Me André Michel (porte-parole du Groupe 77), Maryse Narcisse (coordinatrice de Fanmi Lavalas), Assad Volcy (Coordonnateur de l’« Organisation Tèt Ansanm »), Louis Gérald Gilles (ancien Sénateur Lavalas) qui partageaient la même exigence : le départ du Chef de l’État

Après la dispersion des manifestants, la Minustah a indiqué qu’une allégation avait été porté à sa connaissance, concernant un possible usage excessif de la force vis-à-vis de manifestants violents ayant visé les forces de l’ordre et ayant occasionné des blessés et des destructions de matériel, durant des activités d’appui à la Police Nationale d’Haïti (PNH) pour le maintien de l’ordre. La Mission onusienne à fait savoir qu’elle prenait cette allégation très au sérieux et qu’une enquête avait été ouverte.

Alors que dans ciel de Port-au-Prince s’élevait la fumée noire des barricades de pneus, les États-Unis ont de nouveau réclamé la tenue d’élections le plus rapidement possible en Haïti « Les élections sont essentielles au développement démocratique d’ Haïti et aux avancées pour sa reconstruction et son développement […] La position des Etats-Unis est que nous soutenons largement le dialogue et le compromis qui puissent conduire en Haïti à une solution permettant des élections sans plus tarder » a insisté Jennifer Psaki, lors de son point de presse quotidien.

Après le message du Président Martelly en soirée où il a fait connaître sa position et déclaré accepter les recommandations de la Commission en vue de dénouer la crise, cette annonce ne semble pas avoir fait changer de position l’opposition radicale. Réagissant au message du Chef de l’État, Turneb Delpé du MOPOD a déclaré « Le président joue la carte du temps […] cela ne m’intéresse pas. La mobilisation continue pour renverser le régime ». Assad Volcy qui a rejoint la nouvelle plateforme « Pitit Desalin » dirigée par le Sénateur Moïse Jean Charles, abonde dans le même sens « L’unique solution à la crise est le départ de Martelly et de Lamothe pour qu’un gouvernement de transition organise des élections libres et honnêtes ».

Toutefois, Fanmi Lavalas, Conhane et Kontra Pèp entre autres, préfèrent différer leurs commentaires sans avoir analyser au préalable et en profondeur, le message du Président et s’être concerté avec leur base.

De son côté, le Sénateur Simon Dieuseul Desras, Président du Sénat, craint que cette annonce n’aille pas plus loin. Pour lui, le message du Président Martelly n’a d’autre objectif que d’endormir les gens…

Selon certaines informations la lettre de démission du Premier Ministre serait prête, attendant que le Président Martelly lui demande de démissionner. Par ailleurs Laurent Lamothe a publié sur son compte Twitter « Ce samedi 13 décembre, le Premier Ministre Laurent Lamothe s’adressera au peuple haïtien » à suivre…