Dans le cadre du Mois de l’histoire des Noirs, célébré en février aux États-Unis et au Canada, Michaëlle Jean, la Secrétaire générale de la Francophonie, a délivré un message en mémoire des victimes de l’esclavage, pour faire savoir aux générations… Read More
Dans le cadre du Mois de l’histoire des Noirs, célébré en février aux États-Unis et au Canada et en octobre pour la première fois au Royaume Unis, Michaëlle Jean, la Secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) a délivré un message en mémoire des victimes de l’esclavage au cours de l’histoire pour faire savoir aux générations nouvelles, que la conquête des droits est un long chemin et surtout combien il est toujours impérieux d’agir, sans concession, contre les préjugés, le racisme, la ségrégation et les inégalités.
Message de Michaëlle Jean :
« Il faut nous souvenir, encore, toujours, sans nostalgie, ni amertume, ni ressentiment ; nous souvenir, le regard fixé sur un horizon de lumière, du courage et de la détermination de ces femmes et de ces hommes qui ont résisté de toutes leurs forces de vie et dans d’atroces souffrances à un avilissement profond, à la dépossession totale.
Il faut nous souvenir de ces femmes et de ces hommes qui avaient en commun d’être d’origine ou de descendance africaine et qui ont été ignoblement dénigrés et déshumanisés au cours de l’Histoire.
Que nous soyons Noirs ou pas, ces femmes et ces hommes sont notre miroir, notre mémoire et leur combat est notre raison de continuer de lutter pour une humanité nouvelle.
Il faut nous souvenir d’eux et faire savoir aux générations nouvelles que la conquête des droits est un long chemin et surtout combien il est toujours impérieux d’agir, sans concession, contre les préjugés, le racisme, la ségrégation et les inégalités.
Il le faut d’autant plus à un moment où nos sociétés sont partout menacées par le rejet haineux de la différence et la négation totalitaire de tout ce qui nous rassemble.
Le mois de l’histoire des Noirs est une occasion, pour nous toutes et pour nous tous, ne nous en privons pas, de réfléchir à ces valeurs qui doivent être sans cesse rappelées et protégées car elles ont été libératrices ; à ces principes qui doivent être fièrement brandis et fortifiés car ils sont source d’émancipation et d’égalité ; à ces idées qui doivent être partout répandues et défendues car elles constituent le socle de notre fraternité.
Sans liberté, sans égalité et sans fraternité il n’y a point d’avenir. »