Dans une lettre adressée à Léopold Berlanger, Président du CEP, Marie Yanick Mezile Présidente a.i. de la Plateforme PHTK, exprime son désaccord sur plusieurs dispositions illégales et en dénoncent d’autres qui indiquent que les prochaines élections… Read More
Dans une lettre adressée à Léopold Berlanger, Président du Conseil Électoral Provisoire (CEP) Marie Yanick Mezile Présidente a.i. de la Plateforme PHTK au nom des dirigeants du Parti, exprime son désaccord sur plusieurs dispositions illégales prises à quelques semaines seulement du scrutin du 9 octobre 2016 et en dénoncent d’autres qui indiquent clairement que les prochaines élections seront techniquement et administrativement dirigées au profit des secteurs politiques actuellement représentés au CEP.
Extraits de la lettre à Léopold Berlanger :
« […] Le CEP que vous dirigé décide à la dernière minute d’augmenter le nombre d’électeurs par bureau de vote. Ce chiffre est passé de 450 le 25 octobre 2015 à 570 le 9 octobre 2016. Cette disposition va provoquer un remue-ménage sur l’ensemble du corps électoral. Prés de 40 à 60% des électeurs vont, à leur insu, changer de bureau de vote entre le 25 octobre 2015 et le 9 octobre prochain, alors qu’il s’agit d’un processus en continuation.
Le CEP que vous dirigez va déployer, au frais du trésor public, environ 14,000 “observateurs communautaires” qui seront dotés de pouvoir de décision et d’exécution dans la chaine d’administration des élections. Ces “observateurs communautaires” n’ont aucun statut légal, car ils ne figurent ni dans le décret électoral de 2015, ni dans les “règlements du CEP relatifs aux observateurs nationaux” publiés par vos soins le 27 juillet 2016. Ces “observateurs communautaires” sont recrutés dans des secteurs politiques, représentés dans le CEP que vous dirigez et qui n’ont jamais caché leur hostilité aux élections du 25 octobre 2015 et en particulier aux candidats du PHTK […]
[…] En violation de l’article 169 du décret électoral qui stipule : “Le procès-verbal de dépouillement est préparé en six originaux également lisibles, dument signés…”, le CEP que vous dirigez décide d’imprimer les procès-verbaux de dépouillement en sept originaux. Un original du procès-verbal sera remis au corps étranger que représente les “observateurs communautaires”. Suivant les nouvelles procédures établies pour le scrutin du 9 octobre, chaque “observateur communautaire” fera un rapport qui sera acheminé au Centre de Tabulation des Votes (CTV) dans la même enveloppe qui contient les matériels électoraux sensibles signés par les membres du bureau de vote. Ces procédures violent l’article 167-3 du décret […] L’engorgement du CTV avec des rapports et des documents non autorisés, l’absence de transparence dans les procédures de mise en quarantaine des procès-verbaux, associés à la nomination de personnalités controversées à la direction du CTV, préparent la voie à une instrumentalisation partisane des “règlements” dans la perspective de “mise à l’écart” sélective, par le Bureau de Contentieux Electoral National, de procès-verbaux favorables aux candidats du PHTK.
[…] En fin de compte, Monsieur le Président, ces “observateurs communautaires” que allez déployer le 9 octobre 2016, sont en réalité des mandataires déguisés, placés en sentinelles, à l’intérieur de la machine électorale, contre d’autres partis dont le PHTK »
En résumé ce que tente de mettre évidence le PHTK c’est que le futur Président d’Haïti pourrait dépendre des PV de ces 14,000 « Observateurs communautaires » s’il s’avère qu’ils sont instrumentalisés par le CEP ou le pouvoir en place et non du vote démocratique des électeurs…