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Suite à une longue enquête sur un réseau de traite de personnes en Haïti et une information clé la semaine dernière informant que des jeunes filles allaient être vendu par un réseau de trafiquants d’êtres humains, le Parquet de Port-au-Prince a lancé dimanche après-midi, une opération conjointe impliquant la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ), la Police Nationale d’Haïti (PNH) assistés par des policiers des Nations Unies (UNPol), la Brigade de Protection des Mineurs en présence de Me Myrlande Prévost Dupiche, Substitut du Commissaire du gouvernement près le Tribunal de Première Instance (TPI) de Port-au-Prince.
Cette importante opération qui s’est déroulé au Kaliko Beach Club sur la Côte des Arcadins, à environ 60 Km de Port-au-Prince, a permis à la PNH de sauver des griffes des trafiquants, 33 jeunes filles dont 20 mineures, certaines âgées d’à peine 13 ans, sur le point d’être vendu pour quelques centaines de dollars, selon les premières informations dévoilées par la justice. 12 présumés trafiquants ont été arrêtés sur place par la police.
« Nous avons trouvé 33 filles, dont 20 mineures, enfermées dans une chambre et dans une autre, il y avait 12 adultes : 4 femmes et 8 hommes […] » Dans la chambre occupée par les trafiquants, la police a saisi des sachets de stupéfiants, de l’alcool, une certaine sommes d’argent en Gourdes et en dollars américains, un ordinateur dont le disque dur contenant des vidéos à caractère pédopornographique […] ce qui tend à prouver que ces individus étaient habitués à ce genre d’exploitation » a expliqué lundi matin, Danton Léger, le Commissaire du gouvernement de Port-au-Prince, très fier de ce coup de filet, refusant de fournir davantage de détails sur le nombre de trafiquants impliquées ou d’autres éventuelles arrestations, car l’enquête est toujours en cours.
Selon les premiers témoignages recueillis par la police, les jeunes filles, avaient été amenées dans ces lieux sous la promesse d’une belle fête en mer « Il n’y a aucun doute à avoir, ces individus sont suspectés de traite de mineurs et d’exploitation sexuelle » a affirmé de son côté l’inspecteur Garry Desrosiers, Porte Parole adjoint de la PNH, soulignant que les 20 jeunes filles mineurs ont été remises à la Brigade de Protection des Mineurs en attendant de contacter leurs parents.
Rappelons que ces trafiquants depuis le vote d’une loi à l’été 2015, sont passibles en Haïti, d’une peine de prison de 7 à 15 ans et d’une amende maximale de 1,500,000 Gourdes soit ± 22.000 dollars américains…
Notez qu’Haïti figure toujours sur la liste noire du département d’État américain des pays pratiquant la traite de personnes, aux côtés du Suriname, de la Birmanie, de Djibouti, de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, du Soudan, du Turkménistan et de l’Ouzbékistan.